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Retrouver les origines d’Omicron

Une nouvelle analyse a montré que la variante du coronavirus, Omicron, était originaire de la province sud-africaine de Gauteng, avec les lignées BA.1, BA.2, BA.4 et BA.5. L’étude1 publiée dans Nature Communications a analysé environ un million de séquences des lignées BA d’Omicron à partir de la plateforme de données GISAID, y compris les lignées BA.1 à BA.5 ainsi que BA.2.86. Les travaux de Tulio de Oliveira et de son équipe de la KwaZulu-Natal Research Innovation and Sequencing Platform, qui ont été les premiers à détecter la variante Omicron et à en avertir le monde entier. Cette dernière étude souligne le rôle essentiel de la surveillance génomique régionale dans la réponse à la pandémie mondiale et permet de comprendre comment les variantes apparaissent et se propagent dans le monde entier.

Des protéines anciennes révèlent des différences sexuelles chez le Paranthropus robustus africain

Des séquences de protéines conservées dans quatre fossiles de dents de l’hominine d’Afrique australe Paranthropus robustus indiquent qu’une petite dent que l’on croyait appartenir à une femelle était en fait un mâle. L’étude de Science2 remet en question une hypothèse de longue date des scientifiques concernant l’ancien cousin de l’homme : la taille seule ne peut pas indiquer de manière fiable le sexe chez P. robustus, ce qui remet en question les théories sur le dimorphisme sexuel extrême de l’espèce. L’équipe, qui comprend des chercheurs de l’Institut de recherche sur l’évolution humaine (HERI) de l’université du Cap, en Afrique du Sud, a également découvert de subtiles variations dans les protéines dentaires, suggérant un niveau inattendu de diversité génétique au sein des populations de P. robustus, ce qui laisse supposer l’existence de sous-groupes distincts, voire de multiples espèces entremêlées en Afrique du Sud il y a environ deux millions d’années. L’étude montre comment l’analyse des protéines anciennes peut révéler des détails bien au-delà de ce que les fossiles seuls peuvent offrir.

Des interventions politiques UE-Afrique sont nécessaires pour stimuler les exportations africaines d’hydrogène vert

L’Afrique a besoin de stratégies rentables et d’un soutien politique pour devenir un acteur majeur de l’hydrogène vert, suggèrent des chercheurs dans une étude3 publiée dans Nature Energy, dans laquelle ils cartographient la viabilité économique de la production d’hydrogène vert dans six pays disposant d’un accès portuaire. Les chercheurs ont évalué des stratégies rentables de production et d’exportation d’hydrogène vert de l’Afrique vers l’Europe, et ont estimé le coût pour les exportateurs potentiels d’hydrogène vert sur le continent africain selon quatre scénarios de financement. Ils concluent que sans aide gouvernementale, il serait difficile de produire de l’hydrogène vert en Afrique en raison des taux d’intérêt élevés et des conditions économiques difficiles.

Les pays africains étant confrontés à la concurrence d’autres régions, les chercheurs appellent à un soutien par le biais de garanties du gouvernement européen.

Les cultures sous-utilisées pourraient contribuer à lutter contre l’insécurité alimentaire

Une nouvelle étude sur les cultures sous-utilisées montre que leur adoption pourrait contribuer à lutter contre la pénurie d’eau et l’insécurité alimentaire liées au changement climatique. L’étude a porté sur 1 200 ménages dans trois provinces d’Afrique du Sud - North West, Mpumalanga et Limpopo - afin de comprendre la culture des CU. Elle a révélé que les exploitations agricoles qui utilisaient des UC atteignaient un niveau plus élevé de sécurité hydrique et alimentaire que celles qui n’en utilisaient pas.

Selon les auteurs de l’étude4 dirigée par Abiodun Olusola Omotayo de l’Université du Nord-Ouest à Mafikeng, en Afrique du Sud, et publiée dans Scientific Reports, les CU sont non seulement résistantes aux conditions climatiques difficiles, mais elles fournissent également des nutriments essentiels qui améliorent la qualité de l’alimentation. Ils appellent à des politiques de soutien, à des investissements accrus dans la recherche et à des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’adoption des CU.